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De l'eau, pas des puces !
ST nous empoisonne éternellement !
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ST nous empoisonne éternellement !

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En plus d’accaparer une quantité outrancière d’eau potable pour fabriquer ses composants électroniques, STMicroelectronics nous empoisonne avec tout un tas de produits chimiques : nitrates, phosphore, fluorures, cuivre, platine, etc. Dans la liste nous trouvons aussi les déjà tristement célèbres PFAS, substances toxiques provoquant cancers, infertilité, dérèglements hormonaux et baisse de l’immunité. Rejetés dans l’environnement par les industriels depuis des décennies sans aucun contrôle ni mesure, ces « polluants éternels » ne se dégradent jamais. En Isère, les plus gros pollueurs sont les usines Arkema (Jarrie), Vencorex (Pont-de-Claix), STMicroelectronics (Crolles) et Framatome (Jarrie). Cet empoisonnement doit cesser immédiatement.

Les PFAS, des polluants éternels :

Les « per-et-polyfluoalkylées » ou PFAS sont une famille de composés chimiques dont les propriétés anti-adhésives, imperméabilisantes et résistantes aux fortes chaleurs sont recherchées par de nombreux industriels. Rejetés dans l’environnement par les usines qui les utilisent, on les retrouve partout : dans les eaux potables et souterraines, les effluents et les boues de stations d’épuration, les déchets solides, l’air, les terres maraîchères, l’alimentation, les animaux sauvages et d’élevage… jusqu’aux œufs des poules, et bien sûr dans nos corps ! 100% des Français sont contaminés aux PFAS; en majorité via notre alimentation, notamment de produits d’origine animale exposés à ces polluants.

Et surprise ! les concentrations sont plus élevées aux abords des usines qu’ailleurs.

Qui nous empoisonne ?

D’après les données recueillies par les Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), 5,4% des industries sont responsables de 99% des rejets de PFAS. ST figure parmi les plus gros émetteurs en France. Les PFAS sont en effet indispensables à la production de puces électroniques pour plusieurs raisons :

D’abord, ST consomme environ 20 000 tonnes de produits chimiques par an pour graver

ses circuits électroniques, et des dizaines de milliers de mètres cubes d’eau par jour pour les rincer. Les PFAS, résistants aux produits chimiques, sont utilisés dans les joints, tuyaux et valves, pour protéger les canalisations de tous ces produits agressifs. Mais les PFAS se dissolvent partiellement au contact des énormes flux qui traversent ces équipements. Et comme les PFAS ne sont presque pas filtrés, c’est un désastre pour la rivière Isère qui les accueille à la sortie.

De plus, les industriels se servent de cette même résistance aux produits chimiques pour réaliser des couches photosensibles déposées sur les plaques de silicium, couches qui seront ensuite gravées. Les PFAS sont également utiles pour la transparence et l’absence de reflets que demandent les gravures les plus fines.

Et les plus gros pollueurs collaborent : Arkema, premier émetteur en PFAS de la région (principalement sur son site de Pierre-Bénite – 69), s’est déjà jointe au CEA de Grenoble pour développer un procédé de fabrication de nano-composants électroniques, puis à ST pour l’industrialiser dans toute l’Europe. La « Vallée de la Chimie » à Lyon et la « Sillicon Valley française » à Grenoble forment ainsi un « écosystème » interdépendant.

Un scandale sanitaire :

Dans le sang humain, les PFAS peuvent persister plusieurs dizaines d’années. Ils sont à l’origine de problèmes de fertilité, troubles autistiques, problèmes cardio-vasculaires, maladies du foie, augmentation du taux de cholestérol, impact sur le développement des fœtus, cancers… Plusieurs d’entre eux sont classés comme cancérigènes certains. Dans un article du Monde, on peut lire que « 16 millions d’Européens, dont 2 millions de Français, seraient affectés par des pathologies dues à une exposition aux substances per- et polyfluoroalkylées. »

Malgré leurs effets dramatiques sur la santé, ces polluants sont encore très peu réglementés. Si des lois ont été promulguées ces dernières années au niveau européen ou national pour les eaux de consommation, des pans entiers restent non réglementés. Ainsi, les PFAS s’accumulent dans les jardins depuis des dizaines d’années mais aucune expertise n’a jamais été menée sur la quantité à laquelle nous sommes exposés quotidiennement dans le Grésivaudan. Surtout, aucun seuil n’est défini. L’agrandissement prévu par ST pour augmenter sa production (autorisé récemment par la préfecture de l’Isère) va entraîner une augmentation des rejets de polluants dans l’Isère mais également dans les sols à proximité et dans l’air. Pourtant, ni la préfecture, ni la communauté de commune du Grésivaudan ne semblent s’inquiéter de l’impact de cette pollution toujours croissante sur l’environnement et sur les populations locales.

Stop aux nuisances des industries de la microélectronique !
Life.augmented = pollutions.augmented = death.augmented !
De l’eau, pas des puces !

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